LES TROUBLES DU GÈNE GRIA​

Le trouble GRIA résulte d’une modification d’un des quatre gènes GRIA : GRIA1, GRIA2, GRIA3 ou GRIA4. Ces gènes codent pour la production des récepteurs AMPA. 

Les récepteurs AMPA, ionotropiques du glutamate, travaillent en tandem avec les récepteurs NMDAR pour assurer la plasticité synaptique. Cette plasticité permet aux synapses, les connexions entre deux neurones, de se renforcer ou de s’affaiblir au fil du temps, facilitant ainsi l’apprentissage et la mémoire.

Les variantes des gènes GRIA1, GRIA2 et GRIA4 se transmettent selon un mode autosomique dominant. En revanche, GRIA3 est lié au chromosome X. Le trouble de déficience intellectuelle lié à GRIA3, parfois appelé syndrome de Wu, touche principalement les hommes. Comme ils n’ont qu’un seul chromosome X, ils manifestent le trait s’ils héritent d’une variante liée à ce chromosome. On sait que, les variantes de GRIA3 peuvent être transmises par la mère ou apparaître spontanément chez les femmes.

Les troubles liés aux variantes GRIA incluent souvent une déficience intellectuelle et des troubles du spectre autistique (TSA). Certains patients GRIA présentent également des difficultés comportementales, comme l’anxiété, une capacité d’attention réduite, et une hypersensibilité aux stimuli.

La prévalence exacte du trouble GRIA reste méconnue, car peu de patients ont été recensés dans les registres et la littérature scientifique.

Le pérampanel (Fycompa) est le seul médicament approuvé qui cible spécifiquement les récepteurs AMPA. Il s’agit d’un antagoniste non compétitif, ce qui signifie qu’il se lie à un site différent du glutamate. Il inhibe ainsi la réponse excitatrice normale sans bloquer l’attachement du glutamate au récepteur .

LES TROUBLES DU GÈNE GRID

Le trouble GRID provient d’une modification dans l’un des deux gènes GRID : GRID1 et GRID2. Ces gènes codent pour les récepteurs delta (δ), encore peu connus. Toutefois, on sait qu’ils jouent un rôle crucial dans le développement neuronal.

La fréquence exacte du trouble GRID reste incertaine, car peu de patients sont répertoriés dans les registres et la littérature scientifique.

À ce jour, aucun traitement spécifique ciblant les récepteurs delta liés au trouble GRID n’a été trouvé.

CureGRIN s’engage à collaborer avec des chercheurs, cliniciens, sociétés de biotechnologie et pharmaceutiques. Ensemble, ils visent à encourager et faciliter le développement de traitements pour les patients atteints du trouble GRID.

En France, plusieurs chercheurs s’intéressent actuellement aux mutations GRID et travaillent en collaboration avec notre association.

LES TROUBLES DU GÈNE GRIK

Le trouble GRIK résulte d’une modification dans l’un des cinq gènes GRIK : GRIK1, GRIK2, GRIK3, GRIK4 et GRIK5. Ces gènes codent pour les récepteurs kaïnate.

Des variants du gène GRIK2 ont été identifiés, et les patients porteurs de ces mutations présentent souvent une déficience intellectuelle, un retard de développement, ainsi que des convulsions et des changements sensoriels ou visuels.

Les chercheurs ont répertorié six patients atteints de la variante GRIK2 p.A657T (c.1969G>A). Ces patients présentent une déficience intellectuelle et un retard de développement, mais ne souffrent pas de convulsions ni de troubles sensoriels ou visuels.

Pour les autres gènes GRIK, aucune variante pathogène claire n’a été identifiée. Ainsi, la fréquence exacte du trouble GRIK reste encore méconnue, faute de patients signalés dans les registres et la littérature scientifique.

À ce jour, aucun traitement spécifique ciblant les récepteurs kaïnate n’a été trouvé pour le trouble GRIK. CureGRIN se mobilise pour collaborer avec chercheurs, cliniciens, biotechnologies et sociétés pharmaceutiques. L’objectif est de favoriser le développement et les tests de traitements pour les patients atteints du trouble GRIK.

En France, nous ne connaissons actuellement pas de patient atteint de trouble du gène GRIK.

LES TROUBLES DU GÈNE GRIN

Le trouble GRIN résulte d’une modification dans l’un des sept gènes GRIN : GRIN1, GRIN2A, GRIN2B, GRIN2C, GRIN2D, GRIN3A, GRIN3B. Ces gènes codent pour les récepteurs NMDA, essentiels à l’apprentissage et à la mémoire.

Les symptômes incluent un retard de développement, une déficience intellectuelle, des troubles de la parole et une incapacité à marcher. D’autres manifestations peuvent apparaître : faible tonus musculaire, troubles gastro-intestinaux, convulsions, dystonie, et neurostorms (tempêtes neurologiques). Les patients peuvent également présenter des déficiences visuelles corticales et des difficultés d’alimentation.

On sait que des recherches ont été menées pour trouver des traitements ciblant les récepteurs NMDA. À ce jour, aucun traitement n’a encore été approuvé. Malgré tout, vous pouvez retrouvez une liste traitements connus sur : https://gri-france.org/differents-traitements-mutations-gri/