Comprendre la maladie
LES DIFFÉRENTS SYMPTÔMES DES MUTATIONS GRI
Il existe une grande variété de symptômes ressentis par les patients atteints de troubles GRI.
Ceux-ci varient d’une personne à l’autre, mais comprennent généralement des handicaps physiques et intellectuels. On pourrait donc les définir comme « Retard global de développement »
Parfois, ces handicaps sont légers, mais certaines personnes atteintes du trouble GRI ne sont pas capables de marcher ou de parler, et ont besoin d’aide pour toutes leurs activités de la vie quotidienne.
Voici une liste des symptômes les plus courants dans les troubles GRI :
– Déficience intellectuelle
– Troubles du langage
– Incapacité motrice globale et motricité fine
– Épilepsie et convulsions
– Faible tonus musculaire (hypotonie)
– Troubles du sommeil
– Déficience visuelle
– « Neurostorms » (qui peuvent être une hyperactivité sympathique paroxystique (PSH) et / ou liée à un trouble du mouvement)
– Troubles du mouvement
– Difficultés d’alimentation
– Problèmes gastro-intestinaux (digestion et constipation)
– Troubles du comportement et de l’humeur, problèmes sensoriels
– Autisme (plus un diagnostic distinct qu’un symptôme)
LOF OU GOF ?
LoF : Low of Function en anglais ou Perte de Fonction en français
➡️ Mutation du produit génique (protéine) entraînant, soit, moins de fonction que la normale, soit, aucune fonction. Également appelées mutations inactivatrices.
Une mutation LoF entraînerait un hypofonctionnement des récepteurs.
GoF : Gain of Function en anglais ou Gain de Fonction en français
➡️ Mutation du produit génique (protéine) entraînant soit, un effet plus fort que la normale, soit, une fonction différente. Également appelées mutations activatrices.
Une mutation GoF entraînerait un hyperfonctionnement des récepteurs.
LES DIFFÉRENTS TRAITEMENTS MUTATIONS GRI GOF
Traitements pour les mutations GRI GoF (gain de fonction) :
Mémantine : ce médicament, couramment prescrit dans le traitement de la maladie d’Alzheimer, montre des résultats variables chez les enfants atteints de mutations GRIN. Chez certains patients, les effets positifs de la mémantine peuvent être de courte durée, tandis que d’autres bénéficient d’améliorations sur le long terme.
Pérampanel : C’est un médicament antiépileptique ciblant le récepteur AMPA (en interaction avec le récepteur NMDA) qui a été administré dans un cas clinique chez un enfant présentant une mutation GRIN1 de type gain de fonction (GoF)
Kétamine : Ce médicament, principalement utilisé comme anesthésique, a été testé uniquement en laboratoire, sur des cellules, et non chez les patients atteints de mutations GRIN. En raison de son potentiel usage récréatif, il est strictement réglementé et son utilisation chez les enfants GRIN requiert une vigilance accrue, car des effets secondaires graves peuvent survenir.
Actuellement, des dérivés de la kétamine sont en cours de développement pour traiter la dépression. À l’avenir, nous espérons que ces nouvelles formulations pourront également être envisagées pour le traitement des troubles GRIN.
LES DIFFÉRENTS TRAITEMENTS EN COURS D'ÉTUDE GOF
Radiprodil : Il fait actuellement l’objet d’un essai clinique de phase 2 en Europe et aux États-Unis. Malheureusement, en dehors de ces études, il n’est pas encore approuvé pour les patients atteints de mutations GRIN. Ce médicament cible principalement la protéine GRIN2B, mais pourrait aussi avoir des effets sur d’autres mutations de type gain de fonction (GoF) des gènes GRIN. Le radiprodil pourrait aider à contrôler l’épilepsie et à améliorer les troubles comportementaux associés aux mutations GRIN GoF. Il est important de noter que son mécanisme d’action sur le récepteur NMDA diffère de celui de la mémantine, offrant ainsi des options variées selon le type de mutation.
Au printemps 2025, certains centres français devraient lancer l’étude en phase 3 sur certains petits patients GRI GOF âgé de 6 mois à 12 ans !
LES DIFFÉRENTS TRAITEMENTS MUTATIONS GRI LOF
Traitements pour les mutations GRI LoF (perte de fonction) :
L-sérine : C’est un acide aminé présent dans des aliments comme le maïs, le soja, ou la volaille. Une fois dans le corps, elle se transforme en D-sérine, qui aide les neurones touchés par des mutations LoF. Administrer directement la D-sérine peut être risqué, donc on préfère utiliser la L-sérine, qui se convertit naturellement.
Les résultats de l’étude espagnole sont parus au cours de l’année 2024.
En 2025, une étude complémentaire, réalisée conjointement avec une équipe de France et une d’Italie, devrait voir le jour.